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Idée (A mon), maison isolée sur la com. de Leyment, à env. 1 k. du bourg.

 

Ijean, petit ham. de la com. de Groissiat, à env. 1600 m. N. O. du bourg, près du chemin d’I. C. n° 35, de Poncin à Viry (Jura) par Izernore et Oyonnax, et de deux embts du même chemin, l’un allant au N. à Bouvent par Veyziat, l’autre au S. à Martignat par le bourg de Groissiat.

 

Ijean, petit ruisseau sur le territ. de Groissiat, env. 1500 m. de cours, afft de dr. de l’Ange.

 

Ile (l’), ferme sur la com. de Peyrieu, à env. 3 k. N. E. du bourg, près du ham. de Petit Chantemerle.

 

Ile de la Sauge, ham. de 60 hab. de la com. de St-Benoît, à env. 2300 m. S. O. du ch. l., près du Rhône.

 

Ile sous Brénaz, ferme sur la com. de Sault-Brénaz, à env. 2 k. du ch. l.

 

Ile sous Cressin, ou île de Béard, territ. de Cressin-Rochefort, île dans le confluent du Rhône et du Séran où se trouvent plusieurs fermes isolées au milieu des prairies, à 3 k. du ch. l. de Cressin.

 

Iles (les), fermes sur la com. de Collonges, à env. 2500 m. E. du ch. l. ; c’était là qu’était l’ancienne gare de Collonges.

 

Iles (les), ferme sur la com. de Champfromier, à env. 2500 m. N. E. du bourg, près de la Valserine.

 

Iles (les), petit ham. de la com. de Rillieux, à env. 5 k. S. du ch. l., près du Rhône.

 

ILLIAT, com. du cant. de Thoissey (8 k.), arrt de Trévoux (33 k.), à 29 k. de Bourg, 634 hab.

P. T. Gend. Percept. Thoissey. – Gare P.-L.-M. Pont-de-Veyle 10 k. – Ecoles primaires de garçons et de filles.

Illiat est la plus grande des com. du cant. de Thoissey, le territ. est arrosé par l’Avanon qui y prend sa source, il est encore bien boisé d’essences variées, surtout de châtaigniers et de charmilles.

La com. est desservie par le chemin d’I. C. n° 16, de Pont-de-Veyle à Lyon-Croix-Rousse, chemin qui passe au bourg d’Illiat où il détache un embt sur St-Didier-sur-Chalaronne. A la limite S. du territ. passe le chemin d’I. C. n° 14, de Tossiat à Thoissey par Neuville-sur-Renom.

Le bourg, agglomération de 280 hab., possède une jolie église de construction récente.

Les ham. portent les noms de : les Janins, les Pelletiers, les Rollets, le Rouget, St-Loup, le Tang, Trève le Vô. Les fermes isolées s’appellent : Arcuizes, la Barrière, Belhomme, la Borne, Bramafan, Brody, la Carronnière, Cent Coupées, Chambernon, le Clayard, la Collonge, le Colombier, la Condamine, Combabonnet, Farcery, Grange de Ville, Grange de Veyle, les Jouberts, Lagnerat, le Logis de Bresse, Maisons Brûlées, Maison Neuve, Manigand, Marvel, Montagrinoz, Montézan, Pioneins, Teppes, Trève la Morte.

La superficie est de 2038 hect. dont 910 de terres lab., 318 de prés, 28 d’herbages, 47 de vignes, 2 de jardins, 650 de bois.

La récolte annuelle moyenne est d’à peu près 5000 x de blé, 1000 x de seigle, 100 x d’orge, 200 x de sarrasin, 200 x d’avoine, 250 x de maïs, 5500 x de p. de terre, 7000 x de betteraves f., 5200 x de fourrages art., 9000 x de foin, 50 x de navette, un peu de chanvre, 1200 hectol. de vin.

Le sol, de nature argileuse, se prête à toutes les cultures ; on trouve de nombreux arbres fruitiers, surtout des pommiers et poiriers.

L’effectif moyen des animaux est d’env. 86 chevaux, 25 taureaux, 140 bœufs, 330 vaches, 200 élèves bovins, 400 porcs, 160 chèvres.

Commune essentiellement agricole, faisant peu de commerce autre que celui des produits agricoles et la vente du bois de chauffage, 2 auberges, 2 épiceries. Comme industrie, une tuilerie.

Illiat fut une ancienne seigneurie possédée, à partir du XIIIe. siècle, par les d’Anthon, de Montagny, de Varax, de la Baume, Durand, de Chassignol, de Sanville.

L’archevêque de Lyon nommait à la cure.

 

Illons, petit ham. de la com. de St-Etienne-sur-Chalaronne, à env. 1500 m. S. du bourg, près du chemin d’I. C. n° 25, de Villefranche à St-Etienne-sur-Chalaronne.

 

Ilon (l’), habitation sur la com. de Montcet, à env. 2300 m. du bourg.

 

Ilon (l’), ferme sur la com. de St-Maurice-de-Gourdans, à env. 5 k. S. O. du bourg.

 

Imprimeries. Des imprimeries existent dans le dépt de l’Ain à Ambérieu-en-Bugey, Bellegarde, Belley, Bourg, Châtillon-sur-Chalaronne, Gex, Lagnieu, Miribel, Nantua, Oyonnax, Tenay, Trévoux.

 

Indrieux, ham. de 60 hab. de la com. d’Arandas, à env. 1500 m. N. du bourg, sur le chemin d’I. C. n° 23, de la ferme de Coux à Argis.

 

Indrizet, ham. de la com. d’Argis, à env. 1500 m. S. du bourg.

 

Industrie. Le dépt de l’Ain n’est pas, sous le rapport de l’industrie, comparable à beaucoup d’autres dépts français, il y a soixante ans la grande usine y était même tout à fait inconnue, mais, depuis quelques années, l’industrie y a pris un certain développement surtout dans la partie montagneuse.

Dans cet ouvrage, quelques mots ont été consacrés à l’industrie de chaque com., de chaque cant. et de chaque arrt ; en outre, au nom des produits industriels, des renseignements ont été donnés sur leur production dans le dépt. Il ne sera donc fait ici qu’une récapitulation sommaire des diverses industries de l’Ain.

1° Extractions. – Dans la plaine de Bresse et même en Dombes, on trouve presque à fleur de terre de gros cailloux de grès, du petit gravier et du sable, dont l’extraction est facile à peu de frais et s’opère dans de nombreuses carrières, on s’en sert pour la construction des maisons dans les campagnes et pour l’entretien des chemins.

Le sol des montagnes du Bugey, formé de gisements calcaires, fournit d’excellents moëllons et de très bonnes pierres de taille, susceptibles d’un beau poli, aussi les carrières (V. ce mot) sont-elles nombreuses et disséminées un peu partout. Les centres principaux sont : Villebois, Romanèche, Hauteville, Vesancy, Châtillon-de-Michaille, etc. Les pierres extraites de ces carrières sont utilisées non seulement dans l’Ain, mais s’expédient sur Lyon, Genève, etc., l’exploitation s’en développe chaque jour.

Les calcaires secondaires fournissent de la matière première pour la fabrication de la chaux, du ciment et du plâtre (V. ces mots), industrie importante surtout à Virieu-le-Grand, Béon, Chazey-Bons, Tenay, Jujurieux, St-Germain-de-Joux, Montanges, etc.

Autour de Marchamp on trouve de la pierre lithographique, mais l’extraction en est presque arrêtée depuis l’invention des machines à écrire.

L’argile à poterie se trouve aux env. de Treffort et alimente les poteries de Bourg et des env., on en trouve aussi dans la combe de Belley et à Ferney. L’argile à tuile existe dans de nombreux endroits. Les tuileries (V. ce mot) les plus importantes sont à Ferney, Lavours, Péronnas, Pougny, Varambon, etc.

L’asphalte s’exploite à Pyrimont (V. com. de Chanay) et un peu à Surjoux et Chézery.

Le minerai de fer, exploité pendant quelque temps dans la vallée du Rhône (vers Villebois), c’est aujourd’hui abandonné (V. Fer).

Le lignite se trouve à Soblay, ham. de St-Martin-du-Mont, l’albâtre à Champfromier, le castine à Lhuis et Artemare, le tuf dans la haute vallée du Furans, le schiste à St-Champ-Chatonod.

Le dépt possède quelques sources d’eau minérale, mais elles sont peu importantes et pas exploitées ; le seul établissement hydrothérapique est à Divonne-les-Bains, dont les eaux ne sont pas minéralisées mais seulement remarquables par leur extrême frigidité.

2° du Bois. – Les belles forêts des arrts de Nantua, Belley et Gex fournissent d’excellents revenus par suite de leur exploitation méthodique ; les cours d’eau de cette région donnent la force motrice à de nombreuses scieries mécaniques (V. ce mot) permettant le débitage des bois.

La fabrication des sabots et galoches a lieu un peu partout, mais surtout en Bresse et en Dombes, elle occupe de nombreux ouvriers à Bourg, Chalamont, Châtillon-sur-Chalaronne, etc.

La boissellerie est une industrie particulière à Echallon, le Poizat et Brénod. A Nantua, on fabrique des vans, des tarrares, des meubles bon marché.

Montmerle fabrique de grandes quantités de chaises, cette industrie existe également à Montagnieu et à Vanchy (Coupy).

La tournerie ou fabrication de différents objets en bois, en corne, etc., a été importée du dépt du Jura, elle est localisée dans le N. et l’O. de l’arrt de Nantua.

3° du Celluloïd. – C’est une spécialité du dépt de l’Ain ; la fabrication des peignes, ballons et autres articles en celluloïd à son siège à Oyonnax (V. cette com.) ; depuis quelques années, cette fabrication a pris un très grand développement et fait d’Oyonnax un centre industriel important.

4° Métallurgiques. – Les industries métallurgiques sont représentées par les fabriques de cuivrerie de Cerdon, la tréfilerie d’or et d’argent de Trévoux, la tréfilerie de fer et la fabrique de peignes métalliques de Villieu, la fabrique de toile métallique de Chaley, les fabriques de bouchardes de Bourg et Villebois, de nombreux petits établissements de taillanderie, d’instruments aratoires, fonderie de cuivre (2e. fusion), etc.

5° Diamanterie et verroterie. – La taille du diamant, des pierres précieuses et des pierres fausses, est, comme la tournerie, une industrie importée du dépt du Jura, elle s’est développée surtout dans l’arrt de Gex et dans la vallée de la Valserine. Lagnieu et Trévoux ont des fabriques de filières en diamant.

6° de la Soie. – (V. ce mot). L’industrie de la soie ne pouvait manquer de se trouver dans le dépt de l’Ain, placé à peu de distance de Lyon, capitale de la soierie. Les filatures de déchets de soie sont installées en grand dans la vallée de l’Albarine, St-Rambert, Tenay, Argis, Chaley ; les tissages sont dans l’arrt de Nantua, de Jujurieux à Izernore par la Cluse, on en trouve aussi un peu du côté de Belley, à Artemare et Peyrieu, et aussi à Montluel.

7° Minoterie et Moulins. – C’est là une industrie importante du dépt, on compte 350 moulins possédant au total 594 paires de meules et 353 paires de cylindres. Si beaucoup d’établissements sont installés sur de petits cours d’eau et sont par suite obligés de chômer une partie de l’année, par contre, des minoteries importantes sont situées à Bellegarde, Bourg, Pont-d’Ain, Chazey-Bons, Mornay, Germagnat, Mézériat, St-Julien-sur-Veyle, etc.

8° des Fromages. – (V. ce mot). L’industrie de la fabrication des fromages, genre gruyère et bleu, constitue dans l’Ain, une branche très importante de l’industrie agricole qui progresse chaque jour surtout dans la partie montagneuse.

9° Tanneries. – Des tanneries existent à Belley, Bourg, St-Jean-de-Gonville, Villieu, Thoissey, Châtillon-sur-Chalaronne, Nantua, etc.

10° Papeteries. – Des papeteries sont installées à Bellegarde, Béard (ham. de Géovreissiat), St-Rambert, Cerdon.

11° centre industriel de Bellegarde. – (V. cette com.). L’énumération des nombreuses fabriques de produits divers de cette localité montre qu’il y a là un centre industriel appelé à prendre une importance de plus en plus grande. L’industrie, pour prospérer, demande de la force motrice à bon marché, c’est pourquoi les régions des mines sont en même temps très industrielles. Bellegarde a sû tirer parti de la houille blanche qu’il avait à discrétion dans le cours rapide du beau fleuve qui l’arrose, elle a converti le torrent qui passe en une force électrique qui distribue le mouvement et la vie dans ses nombreux établissements qui ne pourront que s’agrandir, s’augmenter et prospérer.

12° On peut citer ici toutes les petites industries, données du reste à chaque com., mais il faut encore mentionner la fabrique d’articles de pansement de la Richardière, com. de Genay ; l’usine de produits chimiques de Pont de Brassuet, com. de Challex ; la fabrique de mèches à mine de Seyssel ; les manufactures de tulle d’Ambérieu-en-Bugey, Serrières-de-Briord et Nantua ; les scieries de marbre de Glandieu, com. de Brégnier-Cordon, et de Sault-Brénaz ; les teintureries de Miribel ; la fabrication de fourrures de Thoissey ; la fabrique de balais de St-Laurent ; celle des produits en corne de Meximieux ; celle des bougies de Bourg.

 

INJOUX, com. du cant. de Châtillon-de-Michaille (11 k.), arrt de Nantua (41 k.), à 73 k. de Bourg. – 547 hab.

P. T. Percept. Billiat, 3 k. – Gend. Seyssel. – Gare P.-L.-M. Injoux-Génissiat. – Résidence d’un Lieutenant et d’un Receveur des douanes. – Ecoles primaires de garçons et de filles au ch. l., école mixte au ham. de Génissiat.

Le territ. s’étend de la chaîne du Colombier à l’O., au Rhône à l’E., il est arrosé par deux affts du fleuve, les torrents de Chevelu et de Bérentin, le premier reçoit à dr. le Monard, le second sert de limite avec le territ. de Surjoux.

A l’O. est un plateau élevé où se trouve le Crêt du Nu, 1355 m., les pentes du côté d’Injoux sont boisées presque jusqu’au bourg. Ce dernier, qui compte 230 hab., est sur le chemin de   G. C. n° 30, de Billiat à Champdossin. Plus à l’E. passe le chemin de G. C. n° 25, de Seyssel à Châtillon-de-Michaille.

Deux ham., Chaix et Génissiat, les fermes ou habitations isolées portent les noms de : Bacul, Balavent, Bergère, Bourbouillon, Combergin, Cruchon, Dévoras, Echaud, les Fontanelles, Grevet, Landrillon, Perpignat, Pras Berthaud, Pré Peloux, Rochère, les Roulettes, le Thuinet, la Tuilière.

La superficie est de 1760 hect. dont 680 de terres lab., 190 de prés, 10 d’herbages, 46 de pâturages, 25 de vignes, 3 de jardins, 190 de landes, 530 de bois.

La récolte annuelle est en moyenne de 1000 x de blé, 100 x de seigle, 100 x d’avoine, un peu d’orge, de haricots, lentilles, pois, fèves, 60 x de colza, 1500 x de p. de terre, 600 x de betteraves f., 6000 x de fourrages art., 5500 x de foin, 800 hectol. de vin.

On compte env. 4 chevaux, 6 taureaux, 50 bœufs, 200 vaches, 50 élèves bovins, 10 béliers,  60 brebis, 40 moutons, 100 agneaux, 80 porcs, 20 chèvres.

Commerce des produits agricoles et du fromage de gruyère, foires les 12 février et 20 octobre de chaque année. Comme industrie, deux petits moulins à blé, carrières de pierre blanche occupant env. 30 ouvriers, une fromagerie qui, en 1903, a mis en œuvre 2000 hectol. de lait.

Sur un rocher escarpé au-dessus du ham. de Génissiat se dressait autrefois une puissante forteresse dominant le Rhône de 60 m., appartenant à la famille de Génissiat qui s’éteignit en 1334. Les Coucy de Thol lui succédèrent et furent remplacés, en 1580, par les Guillet de Montoux qui cédèrent Génissiat aux Doncieu.

 

Injoux-Génissiat, gare du chemin de fer P.-L.-M., ligne de Culoz à Genève, entre les stations de Pyrimont (4 k.) et Bellegarde (7 k.).

 

INNIMONT, com. du cant. de Lhuis (12 k.), arrt de Belley (16 k.), à 69 k. de Bourg. – t – 360 hab.

P. Gend. Percept. Lhuis. – Gare P.-L.-M. Belley ou Rossillon 16 k. – Ecole mixte et école enfantine.

Le territ. est situé dans la région la plus triste et la plus inculte du cant. ; le climat y est froid, les hivers longs et rigoureux ; aucune culture délicate ne peut réussir sur ce plateau d’une altitude moyenne de 800 m., le noyer en est absent et la vigne n’y a jamais paru.

Au N. s’élève le sommet du Molard de Don (1219 m.), au S. s’étend le plateau de la Croix de la Roche (878 m.). Pas de ruisseau sauf le biez des Crues qui prend sa source vers le Molard de Don et passe presque de suite sur Contrevoz.

Il n’y a pas de ham., le bourg, à une altitude de 900 m., comprend toute la population ; les maisons sont en général très basses, les toits touchent presque le sol, ce qui leur permet de supporter de plus grandes charges de neige. La com. n’a que des chemins vicinaux ordinaires.

La superficie est de 1312 hect. dont 380 de terres lab., 325 de prés, 385 de pâturages, 6 de landes, 2 de jardins et 234 de bois.

La récolte moyenne annuelle est d’à peu près 1200 x de blé, 300 x d’orge, 800 x d’avoine, 1500 x de p. de terre, 300 x de betteraves f., un peu de seigle, pois, chanvre, 300 x de fourrages art., 8000 x de foin.

Comme arbres fruitiers on trouve quelques pommiers et poiriers.

On compte env. 9 chevaux, 1 mulet, 20 taureaux, 60 bœufs, 300 vaches, 250 élèves bovins,    2 béliers, 10 brebis, 10 agneaux, 70 porcs, 20 chèvres.

Très peu de commerce, 1 épicier, 3 aubergistes, 2 menuisiers, 3 charrons-forgerons, l’industrie comprend 2 fromageries qui, en 1903 ont ensemble mis en œuvre 1378 hectol. de lait.

Avant le XIIe. siècle les religieux de Cluny avaient un prieuré à Innimont ; vers 1100, Humbert II, comte de Savoie, donna à ces religieux tout ce qu’il pouvait posséder sur cette montagne ; à la même époque, Ponce, évêque de Belley en fit autant. Au XVe. siècle, la maison religieuse d’Innimont fut unie pendant quelques temps à la Gde Chartreuse.

 

Innimont (monts d’), nom donné, dans son ensemble, au chaînon du Jura qui s’étend dans le dépt de l’Ain, entre le Rhône, le Furans, la Combe des Hôpitaux et l’Albarine. Le plus haut sommet est le Molard de Don (1219 m.).

 

Instruction. On a l’habitude de juger de l’instruction dans un dépt par les résultats constatés à ce point de vue avec les jeunes gens de la classe incorporée sous les drapeaux, l’incorporation de 2858 conscrits en 1903 a permis de constater que 32 ne savaient ni lire ni écrire,               14 savaient lire seulement, 67 savaient lire et écrire, 2679 avaient une instruction primaire plus développée, 38 possédaient le brevet de l’enseignement primaire et 28 étaient bacheliers.

Outre ces 2858 conscrits il en existait 88 dont on n’a pu vérifier le degré d’instruction par suite d’absence ou autres causes.

Il semble vraiment regrettable qu’après tant d’années d’existence de la loi sur l’instruction obligatoire, il y ait encore des jeunes gens complètement illettrés ou même sachant lire seulement ; 46 sur 2858, constituent une proportion de 1,6 %, elle est relativement élevée et cependant sous ce rapport, le dépt de l’Ain occupe un très bon rang, il est 7e., c’est-à-dire que dans 6 dépts la proportion des illettrés est plus faible et que dans 79 autres dépts cette même proportion est plus grande.

 

Intriat ou Intriaz, ham. de 40 hab. de la com. d’Izernore, à env. 2 k. O. du ch. l., au croisement des chemins de G. C. n° 11, St-Rambert à la gare de Dortan, et d’I. C. n° 35, de Poncin à Viry (Jura) ; près du ham., ce dernier chemin franchit l’Oignin sur un pont auprès duquel se trouve une belle cascade.

 

Invalides (les), ferme sur la com. de Miribel, dans les îles du Rhône, à env. 1 k. S. du bourg.

 

Irance, rivière afft de g. de la Veyle, prend sa source à l’étang du Gd Romans, com. de St-André-le-Bouchoux, étang qui communique avec celui du Gd Bataillard sur St-Paul-de-Varax. L’Irance arrose les territ. de St-André-le-Bouchoux, Romans, Neuville-sur-Renom, Chanoz-Châtenay, Chaveyriat, Vandeins, Montcet, elle finit près du bourg de Mézériat. Sur Chaveyriat, elle reçoit à dr. le ruisseau le Picolet, sur Montcet, elle se grossit également à dr. du bief du Moulin et du Vieux Jonc.

Le cours de l’Irance est d’env. 34 k., son débit varie de 1000 à 26000 litres par seconde ; c’est une rivière très poissonneuse.

 

Irandes (les), ferme sur la com. de Dagneux, à env. 500 m. N. du bourg.

 

Iriat, petit ham. de la com. de Montracol, à env. 2 k. S. du bourg.

 

Isérable, ferme sur la com. de St-André-d’Huiriat, à env. 2800 m. S. E. du bourg.

 

Isle (l’), ferme sur la com. de Pont-d’Ain, entre l’Ain et l’Oiselon, à env. 1 k. S. du ch. l.

 

Isle (l’), ham. de 30 hab. de la com. de St-Cyr-sur-Menthon, à env. 1500 m. N. E. du bourg.

 

Itorne, maison isolée sur la com. de St-Georges-sur-Renom, à env. 1100 m. E. du bourg.

 

Itys (les), ferme sur la com. de Lélex, à env. 5 k. du ch. l.

 

Izelet, petit ham. de la com. de Belley, à env. 2 k. S. O. de la ville. – Ancien petit fief, possédé de 1602 jusqu’en 1789 par la famille de Migieu.

 

Izelet, ham. et petit moulin à blé sur l’Irance, com. de Montcet, à env. 2800 m. N. du bourg.

 

Izéna, grange abri sur la com. de Chavornay, à env. 3 k. E. du bourg.

 

IZENAVE, com. du cant. de Brénod (14 k.), arrt de Nantua (20 k.), à 43 k. de Bourg. – t – 288 hab.

P. Lantenay. – Gend. et Percept. Brénod. – Gare la Cluse P.-L.-M. 18 k. – Ecole mixte et école enfantine.

Le territ. est situé dans la partie supérieure de la vallée du Borrey, vallée entourée de montagnes de 1000 m. d’altitude. Deux ruisseaux bourbeux, la Bourseille et le Merlet, venant du territ. d’Aranc, se réunissent au bourg d’Izenave, ce sont ces ruisseaux qui forment le Borrey.

Le chemin de G. C. n° 12, de Priay à St-Martin-du-Fresne, passe au ch. l. d’Izenave et au ham. de Brouillat. Ce ch. l. compte 245 hab. En outre du ham. de Brouillat, on trouve une ferme isolée, Machurieux et le moulin de Merlet.

La superficie de la com. est de 1304 hect. dont 325 de terres lab., 170 de prés, 211 de pâturages, 1 de jardins, 89 de landes, 314 de bois.

La récolte annuelle est en moyenne de 900 x de blé, 700 x d’orge, 400 x d’avoine, 3800 x de p. de terre, 600 x de betteraves f., 3000 x de fourrages art., 3500 x de foin.

L’effectif moyen des animaux est d’env. 8 chevaux, 3 taureaux, 12 bœufs, 280 vaches,       110 élèves bovins, 30 brebis, 15 moutons, 30 agneaux, 35 porcs, 3 chèvres.

La commune est entièrement agricole, elle possède le petit moulin de Merlet, qui travaille pour les cultivateurs et une importante fromagerie qui, en 1903, a mis en œuvre 4300 hectol. de lait. 1 aubergiste, 2 épiciers, 1 maréchal.

Izenave fut une ancienne seigneurie possédée, à partir du XIIe. siècle, et successivement par les sires de Coligny, les sires de Thoire-Villars, les seigneurs de Rougemont.

 

IZERNORE, com. et ch. l. de cant. de l’arrt de Nantua (11 k.), à 39 k. de Bourg.

1° COMMUNE. – 757 hab. B. P. T. t. Gend. Percept. comprenant les com. de Bolozon, Granges, Izernore, Leyssard, Matafelon, Mornay, Napt, Samognat, Serrières-sur-Ain, Sonthonnax, Volognat. – Gare P.-L.-M. la Cluse, 8 k. – Ecoles primaires de garçons et de filles, école enfantine au ch. l. ; école mixte au ham. de Cessiat.

Le territ. est situé sur un plateau bordé de montagnes atteignant 764 m. d’altitude à l’E. et  680 m. à l’O. ; au pied de ces dernières coule l’Oignin qui sert un moment de limite au N. O. ; au centre du territ. passe le bief d’Acconnans, afft de dr. de l’Oignin.

Le ch. l., agglomération de 348 hab., est sur le chemin de G. C. n° 18, de Bourg à Nantua par Thoirette, au croisement du chemin d’I. C. n° 35, de Poncin à Viry (Jura).

Le chemin de G. C. n° 11, de St-Rambert à la gare de Dortan, passe dans la partie O. de la com. en y desservant les ham. de Pérignat et d’Intriat.

Les ham. portent les noms de : Bussy, Cessiat, Charbillat, Intriat, Perrignat, Tignat, Voërle. Les fermes ou habitations isolées s’appellent : Beauregard, Grange du Mont. La Longeon ou Lalongeon, le moulin d’Intriat, Surfontaine, la Tour, la Tuilerie, la Tournerie.

La superficie est de 2085 hect. dont 990 de terres lab., 360 de prés, 160 de pâturages, 110 de landes, 1 de vignes, 2 de jardins, 370 de bois.

La récolte moyenne annuelle est d’à peu près 3600 x de blé, 600 x d’orge, 1300 x d’avoine, 200 x de maïs, un peu de haricots, lentilles, pois fèves, 5500 x de p. de terre, 2000 x de betteraves f., 15000 x de fourrages art., 10000 x de foin.

On trouve de nombreux noyers, pommiers, poiriers et pruniers.

L’effectif moyen des animaux est d’env. 28 chevaux, 2 mulets, 2 ânes, 8 taureaux, 140 bœufs, 300 vaches, 140 élèves bovins, 4 béliers, 80 brebis, 50 moutons, 30 agneaux, 40 porcs,         10 chèvres.

Commerce des produits agricoles et petit commerce local ; 5 auberges, 1 boulanger,                2 cafetiers, 1 charron, 1 md de chaussures, 2 épiciers, 1 maréchal, 2 mds de vins en gros. Il y a 6 foires par an, les 6 mars, 8 mai, 14 juin, 6 juillet, 13 août, 19 novembre.

L’industrie est représentée par les métiers à tisser la soie à domicile et ateliers de dévidage et d’ourdissage occupant 150 ouvriers env. Une tuilerie existe au ham. de Cessiat. Sur l’Oignin sont établis une tournerie sur bois et un moulin assez important. La com. a deux fromageries, une au ch. l. et l’autre à Cessiat, ces établissements ont, en 1903, respectivement mis en œuvre 7580 et 1430 hectol. de lait.

Les fouilles pratiquées à Izernore en 1784, 1807, 1813, 1822, 1863 et ces dernières années ont amené de nombreuses et importantes découvertes archéologiques qui ont permis de prouver que sur ce point a passé et sans doute séjourné une population gauloise, qu’à l’époque romaine il y avait sur ce même point une ville bâtie partie en pierre, partie en bois, sans doute un vicus. Détruite par le feu, elle fut reconstruite et subsista au moins jusqu’à Valentinien III, les pièces de cet empereur terminant la série des monnaies romaines trouvées.

Les fouilles ont permis de retrouver l’emplacement d’un temple dédié à Mars, les parties qui ont survécu permettent d’en constater la grandeur et le style, il formait un parallélograme allongé d’env. 20 m. sur 15. Il en reste trois piliers corinthiens encore en place et conservés comme monuments historiques.

En outre, les ruines d’un établissement de bains et de vastes et beaux édifices semblent attester qu’Izernore fut à l’époque gallo-romaine une ville d’une certaine importance.

Izernore était, à l’époque mérovingienne, le siège d’un atelier monétaire, on croit généralement que c’est au VIIe. siècle que la ville fut détruite de fond en comble par les sarrasins.

Au commencement du XIe. siècle, on n’y comptait plus que quelques habitants, groupés autour d’une modeste église dont l’évêque de Belley nommait à la cure.

Au point de vue féodal, Izernore dépendait de la seigneurie de Bussy.

Plusieurs auteurs ont soutenu et d’autres soutiennent encore qu’Izernore est l’antique Alésia défendue par Vercingétorix et les gaulois contre les armées romaines conduites par César ; d’autres villes se disputent cet honneur entre autres : Alaise dans le dépt du Doubs, Alièze dans celui du Jura et enfin Alise-Ste-Reine dans la Côte-d’Or. Cette dernière localité a, jusqu’à ce jour, été considérée par les historiens et les savants comme le lieu de cette lutte mémorable.

Le docteur Jacques Maissiat a publié un important travail tendant à prouver qu’Izernore était bien Alésia ; dans les arguments qu’il présente à l’issue de sa thèse, il s’appuie surtout sur les commentaires de César et montre d’abord que les romains ayant franchi la Loire à hauteur d’Autun, et marchant soit vers l’Italie soit vers la Savoie, puisqu’ils allaient au secours des Allobroges établis sur la rive g. du Rhône, Alésia devait se trouver sur sa route et que cette cité devait occuper un emplacement moins septentrional qu’Alise-Ste-Reine.

Continuant la lecture des Commentaires, Maissiat montre que la description faite de l’oppidum d’Alésia s’applique en tous points à Izernore ce qui n’existe pas pour Alise-Ste-Reine. Cette description serait : L’oppidum était sur le haut d’une colline dans une position d’accès difficile, à ce point, qu’il paraissait impossible de s’en emparer, sinon à l’aide d’un blocus. Le pied de cette colline était baigné de deux côtés, par deux cours d’eau (ce serait l’Oignin et l’Anconnans). Devant s’ouvrait une plaine d’env. 3000 pas de longueur et sur les autres côtés des collines à médiocres intervalles entouraient l’oppidum d’une ligne uniforme de crêtes.

Le baron de Raverat dans les « Vallées du Bugey » dit qu’au N. et au S. d’Izernore s’élevaient des fossés et des retranchements en terre dont il ne reste que de faibles vestiges, mais dont les vieillards se rappellent parfaitement l’existence.

Il est difficile de prendre un parti dans cette question qui est bien controversée, les Commentaires de César sont plutôt vagues sur la désignation de l’emplacement et on est réduit à faire des suppositions qui auraient besoin, pour être admises entièrement, de s’appuyer sur quelque chose de certain et d’indiscuté.

Espérons, pour la petite ville d’Izernore, que, soit par les résultats des fouilles pratiquées de temps à autre, soit par les découvertes de documents par nos savants, on arrivera à prouver clairement qu’elle est bien bâtie sur l’emplacement de l’Alésia illustrée par la belle défense de Vercingétorix.

2° CANTON. – Le cant. d’Izernore est situé sur la rive g. de l’Ain le long duquel il forme une bande d’env. 25 k. du N. au S. et 6 k. de l’E. à l’O. Cette rivière sépare le cant. du dépt du Jura au N. et des cant. de Treffort et Ceyzériat à l’O. C’est une ligne conventionnelle qui forme au S. la limite avec le cant. de Poncin, il en est de même à l’E. avec ceux de Nantua et d’Oyonnax.

Le territ. est arrosé, dans sa partie N., par l’Oignin qui traverse les com. d’Izernore, Samognat et Matafelon, cette rivière est à 470 m. d’altitude env. à son entrée dans la cant., elle coule du S. au N., son confluent est à 284 m., l’Ain qui la reçoit coule du N. au S.

L’Oignin a pour affts principaux, dans le cant. d’Izernore, à dr. le ruisseau d’Anconnans, à g. les biefs de Volognat, Evoaz, Nébois.

L’Ain y reçoit sur sa g. les biefs de Granges, de Bombois, de Bolozon et de Noire-Fontaine.

Les montagnes à l’E. de la vallée de l’Ain ont beaucoup de sommets dépassant 700 m. d’altitude, le point culminant, 797, est à l’E. du ham. de Chapiat, à la limite des territ. de Leyssard, Ceignes et Peyriat. A l’E. de ces montagnes se trouve une sorte de Combe dans laquelle sont situés les bourgs de Volognat et Peyriat, puis toujours à l’E. s’élèvent des montagnes de 800 et 850 m. séparant cette combe de la vallée du Borrey.

Les monts qui, dans la partie N. du cant., séparent la vallée de l’Oignin de celle de l’Ange sont à l’altitude d’env. 700 m. Le plateau d’Izernore est à 472 m. au S. du bourg et à 466 m. au N.

La route nle n° 79, de Nevers à Genève par Mâcon, Bourg et Nantua, entre dans le cant. en franchissant l’Ain sur le pont suspendu de Serrières-sur-Ain, par des pentes raides, elle s’élève vers les granges de Berthiand puis se dirige sur Nantua par la gare de Nurieux ; dans son parcours dans le cant., elle passe près des bourgs de Serrières, Leyssard et Mornay.

La route nle n° 84, de Lyon à Genève par Pont-d’Ain et Nantua, coupe, dans un parcours de   2 k. env., le coin S. E. du cant. d’Izernore en passant au-dessous du bourg de Ceignes.

Trois chemins de G. C. desservent le cant., ce sont : n° 11, de St-Rambert à la gare de Dortan, passant à Ceignes, Peyriat, Volognat, Intriat (ham. d’Izernore) Matafelon et suivant ensuite la rive g. de l’Ain ; n° 13, de Matafelon à Belleydoux par Oyonnax, desservant Samognat ;       n° 18, de Bourg à Nantua par Thoirette, passant à Matafelon et Izernore.

Deux chemins d’I. C. : n° 35, de Poncin à Viry (Jura), par Challes, Mornay et Izernore ; un embt dessert Leyssard ; n° 41, de Thoirette à Poncin par la rive g. de l’Ain, passant à Granges et près de Serrières.

Le chemin de fer P.-L.-M., ligne de Bourg à Bellegarde par Nantua, traverse le cant. au centre, il y entre par le viaduc de Cize à l’extrémité duquel se trouve la station de Cize-Bolozon. La ligne s’élève ensuite par de fortes pentes et franchit en tunnel le mt Berthiand, au débouché se trouve la station de Nurieux, sur la com. de Mornay. Peu après le chemin de fer, se dirigeant sur la Cluse, entre dans le cant. de Nantua.

La superficie est de 13584 hect. dont presque 1/3 soit 4160 hect. sont en terres lab. fournissant une récolte moyenne d’env. 15000 x de blé, 2000 x d’orge, 8500 x d’avoine, 1500 x de maïs, 100 x de filasse de chanvre, 200 x de lentilles, 200 x de pois, 200 x de fèves, un peu de haricots, 28000 x de p. de terre, 10000 x de betteraves f., 30000 x de fourrages art.

Les prés occupent 1800 hect., les herbages 150, la récolte annuelle moyenne du foin est d’à peu près 46000 x, c’est du foin de bonne qualité qui permet l’élevage de nombreux bestiaux, d’autant plus qu’on trouve encore 1700 hect. de pâturages parmi lesquels il y en a de très bons.

Quoique à une altitude assez élevée, la vigne s’étend sur 170 hect., principalement sur les territ. de Serrières-sur-Ain, Leyssard, Challes, Bolozon et Granges, elle fournit un produit annuel estimé à 4500 hectol. de vin.

Les jardins couvrent env. 25 hect., les bois 3160, presque le ¼ de la superficie totale, parmi eux se trouvent de très belles forêts de sapins. Il est à regretter de voir les landes ou terres incultes occuper 2000 hect.

On trouve d’assez nombreux arbres fruitiers et plusieurs villages sont entourés de beaux vergers, notamment Bolozon, Granges, Samognat et Serrières-sur-Ain. La récolte moyenne des fruits est évaluée à 50 x de châtaignes, 250 x de noix, 20 x de pêches, 90 x de pommes et poires, 25 x de prunes, etc.

L’effectif moyen des animaux est d’env. 85 chevaux, 3 mulets, 7 ânes, 100 taureaux,          700 bœufs, 1800 vaches, 1100 élèves bovins, 60 béliers, 1200 brebis, 650 moutons,            850 agneaux, 350 porcs, 80 chèvres.

Le commerce du cant. porte sur les produits agricoles, le bétail, le fromage et les bois. Les foires n’ont lieu qu’à Izernore. Il y a 3 bureaux de poste, Bolozon, Izernore et Nurieux. Le téléphone existe dans ces trois villages et en outre à Ceignes, Peyriat, Serrières-sur-Ain et Sonthonnax.

Autrefois le cant. n’avait aucune industrie et les hab. s’en allaient au loin l’hiver peigner le chanvre, il n’en est plus de même aujourd’hui et on trouve une importante minoterie sur Mornay, 6 petits moulins à Izernore, Leyssard, Matafelon, Mornay et Samognat (2) :              7 tourneries à Izernore, Bolozon, Granges (2), Matafelon, Samognat (2) ; une tuilerie à Izernore ; une scierie hydraulique à Mornay ; une carrière de pierre à Bolozon ; des fabriques de bateaux à Matafelon ; des métiers à tisser la soie à Izernore, 8 fromageries ; enfin la plus grande partie de la chute de l’Oignin au Saut de Charmine, com. de Matafelon, sert à faire fonctionner une usine électrique qui transmet à Oyonnax de la force motrice et de l’éclairage.

Comme curiosités naturelles du cant. on doit citer : la grotte remarquable de la Borne du Pesson sur Matafelon, la grotte des fées sur Serrières-sur-Ain ; les cascades de l’entrée du tunnel de Nurieux, au-dessus de Bolozon, de Pisse-Vache à Bombois, de l’Oignin au pont d’Intriat, à la Goule d’Enfer et à Charmine ; la pierre qui branle, sur le bord d’un escarpement près du château de Thoire, c’est un plafond épais de 87 centimètres, long de 6m30 et large de 4m80, du côté du précipice le lit rocheux sur lequel il reposait primitivement a été enlevé en partie, jusqu’à une ligne voisine du centre de gravité ; il est de tradition que cette pierre se meut spontanément chaque année à l’heure de la messe de minuit.

Le cant. d’Izernore de 1808 à 1827 s’est appelé le cant. de Mornay, il comprenait 15 com. ; en 1830 une 15e. com. fut créée, celle de Serrières-sur-Ain, au moyen de ham. détachés de Leyssard ; en 1831, les com. de St-Alban et de la Balme furent rattachées au cant. de Poncin, il en reste donc 14 dont la population est la suivante :

Bolozon……………..            213 hab.

Ceignes………….….. 225

Challes………………            331

Granges……………..                      127

Izernore……………..                      757

Leyssard…………….            347

Matafelon……………            477

Mornay……………... 281

Napt………………...               95

Peyriat………………                        148

Samognat……………            226

Serrières-sur-Ain…….            252

Sonthonnax-la-Montagne..            276

Volognat……………..            239

__________

Total pour le canton…..        3.994 hab.

 

IZIEU, com. du cant. et de l’arrt de Belley (18 k.), à 76 k. de Bourg, 250 hab.

P. T. et gare P.-L.-M. Brégnier-Cordon 3 k. – Percept. Peyrieu 8 k. – Ecole mixte.

Le territ. est situé au S. du cant., dans une position un peu isolée sur un plateau riche en vignes. Au S. de la com. se trouve le petit lac de Pluvis près duquel passe la ligne des chemins de fer P.-L.-M. de Virieu-le-Grand à St-André-le-Gaz, ainsi que l’embt sur Murs du chemin de G. C. n° 19.

Le ch. l. compte 165 hab., deux ham. Lélinaz et Pluvis sont au S. sur le chemin vicinal unissant ce ch. l. au chemin de G. C. près de la station de Brégnier-Cordon, on trouve en outre deux habitations isolées, Lambraz et Caron.

La superficie est de 771 hect. dont 101 de terres lab., 20 de prés, 30 de blachères, 120 de pâturages, 33 de vignes, 170 de landes, 1 de jardins, 240 de bois.

La récolte annuelle moyenne est d’env. 700 x de blé, 900 x de p. de terre, 1000 x de betteraves f., un peu de seigle, orge, sarrasin, avoine, chanvre, maïs, haricots, pois, fèves,   600 x de fourrages art., 500 x de foin, 1000 hectol. de vin, un peu de noix, 45 x de feuilles de mûrier, 80 x de tabac.

On compte à peu près 4 chevaux, 5 taureaux, 60 bœufs, 70 vaches, 50 élèves bovins, 40 porcs, 4 chèvres, 6 brebis, 3 agneaux.

La com. est essentiellement agricole, elle n’a pas d’industrie et fait peu de commerce. –          1 auberge.

Dans l’ancienne paroisse, le prieur de St Benoît de Cessieu nommait à la cure.

 

Izieu (Montagne d’), dernière montagne du Jura, dans le gd coude méridional du Rhône, occupant le N. E. du territ. de la com. à laquelle elle donne son nom. Le signal, au N. sur le territ. de Premeyzel, est à 760 m., au-dessus de Murs l’altitude est à 688 ; les pentes sont toutes boisées, seul le sommet est découvert, formant une sorte de plateau de 1500 m. de long sur lequel sont d’assez nombreuses habitations isolées.